Qui dit juin dit période d’examens. Et qui dit période d’examen dit… stress ! Rares sont ceux qui échappent à la boule au ventre, à la gorge sèche, aux tremblements voire même à la crise d’angoisse. Et pourtant, le stress n’est pas forcément notre meilleur ami pendant cette période car il peut décourager, compliquer les révisions, provoquer des insomnies (et donc impacter la mémoire) ou encore l’alimentation (et donc notre niveau d’énergie). Et puis, entre nous, ce n’est jamais agréable de stresser, n’est-ce pas ? Eh bien, vous avez de la chance car, stressant depuis toute petite pour tout et n’importe quoi, j’ai appris à me réconcilier avec cette émotion- ô combien détestée mais ô combien utile à petite dose – et je me suis décidée à vous livrer mes petites astuces !
Déjà, familiarisons-nous avec ce qu’est le stress. Dans notre cerveau, plusieurs hormones sont liées au stress – cinq au total : l’ACTH (quel nom barbare…), le cortisol, l’adrénaline, l’ocytocine et la vasopressine. Chacune a une fonction bien précise quant au stress. La première est un peu l’élément déclencheur de la chaîne. Les deux suivantes servent surtout à nous préparer à répondre au stress, en nous apportant de l’énergie et en améliorant notre tension artérielle et notre fonction immunitaire. Vous connaissez sûrement la quatrième, qui intervient surtout dans la relation mère-enfant et dans nos comportements en société. Enfin la dernière… eh bien régule tout le système urinaire et la pression artérielle. N’aviez-vous jamais remarqué qu’on avait bien plus envie d’aller aux toilettes en période de stress ? A présent, vous saurez pourquoi !
Mais, me diriez-vous, c’est bien joli de savoir ce qui se passe dans notre cerveau quand on stresse, mais ça ne nous sert pas à grand-chose pour faire face à cette émotion ! Et une question se pose : pourquoi stresse-t-on ? Comme toute émotion, le stress est un peu une sorte de messager, afin que nous apprenions à mieux nous connaître. Fortement lié à la peur, il nous alerte donc sur une situation qu’on considère – consciemment ou inconsciemment – comme dangereuse. Alors, pas forcément dangereux dans le sens « Si je ne cours pas je vais me faire manger par un tigre » mais dangereux dans le sens « Si j'échoue, je peux rater ma vie/être mal vu par les autres/etc ». Dès lors, le stress tire la sonnette d’alarme et grâce aux hormones, nous donne un petit coup de boost pour nous sortir de cette situation.
Cependant, vous l’aurez sûrement remarqué, à trop grosse dose, cela a des effets négatifs sur notre organisme. A commencer par des insomnies, des troubles de l’attention et de la concentration, de l’irritabilité, mais aussi, au niveau du corps, une baisse des défenses immunitaires, de la fatigue, des douleurs musculaires et articulaires, des maux de tête, des troubles digestifs, de l’hypertension artérielle et j’en passe. Sans compter que cela augmente le risque d’obésité, de maladies cardiovasculaires et d’infarctus. Et je ne parle même pas des crises d’angoisse qui peuvent être très violentes par moment. Très clairement, cela ne donne pas envie.
Pour éviter cela, vous pouvez mettre en place quelques petits rituels, afin de diminuer le stress jusqu’à un niveau acceptable voire même jusqu’à ce qu’il disparaisse. Bien sûr, les moyens pour y parvenir sont multiples et il vous faudra choisir celui qui vous correspond. Mais au cours de mon voyage, j’ai compris que peu importe les outils que vous choisirez, le plus important, c’est l’état d’esprit et ce notamment pour les personnes qui stressent souvent.
Comme je le disais précédemment, le stress est une émotion, et donc une sorte de messager, un moyen pour nous d’apprendre à nous connaître. Et comme toute émotion, le stress est toujours légitime. Attention, ne pas confondre légitime et justifié ! Une émotion est légitime puisqu’elle existe en vous, puisque vous la ressentez. Peu importe la situation, autorisez-vous à ressentir l’émotion que vous ressentez. Accueillez-la, acceptez-la. Cela peut paraître simple quand il ne s’agit que de simples mots sur le papier mais dans notre société, où les émotions sont souvent refoulées, rejetées, bafouées, déconstruire cette habitude pour la remplacer par l’acceptation peut être difficile. Ce n’est pas grave si vous n’y arrivez pas tout de suite, chacun son rythme.
Mais quand vous aurez réussi à accepter votre émotion, dans le cas présent le stress, vous pourrez alors écouter le message qu’elle transmet. Et pour cela, il faut se poser la question suivante : « Pourquoi je ressens cette émotion ? » et dans le cas présent : « Pourquoi je stresse ? » Il n’y a aucune mauvaise réponse, puisqu’il s’agit de la vôtre. A présent, vient la deuxième question : « Est-ce justifié ? » Regardez au plus profond de vous-mêmes. Observez vos capacités, vos compétences, … Soyez réaliste, mettez de côté la voix du vilain petit canard qui ne cesse de vous rabaisser et dressez un vrai portrait de vous-mêmes. Et répondez. Avez-vous vraiment des raisons de stresser ? Ou était-ce « irrationnel » ? Dans les deux cas, remerciez l’émotion – le stress – pour son message et laissez-la partir, elle a rempli son rôle. Si elle était injustifiée, vous pouvez continuer tranquillement votre vie. Dans le cas contraire, il vous reste une troisième question : « Que dois-je mettre en place pour améliorer ma situation ? »
Pour cette méthode, plusieurs outils peuvent vous aider, souvent favorisant l’introspection : la méditation et le journaling en étant les deux principaux. Peu importe le support, le plus important n’est autre que l’outil vous permette de regarder à l’intérieur de vous.
Pour ceux qui ressentent une petite poussée de stress occasionnelle ou qui n’arrive pas à laisser partir le stress après l’avoir écouté, il existe également quelques outils, destinés à vous vider la tête. La première catégorie n’est autre que les activités manuelles et/ou créatives. Et oui, une étude scientifique a démontré que s’occuper les mains apaisait notre esprit et pouvait nous plonger dans un état méditatif. La deuxième catégorie : le sport. Alors, pas besoin que ça soit violent pour que cela marche. Une simple session de yoga peut suffire pour certains tandis que pour d’autres rien ne vaut un bon cours d’arts martiaux ou un bon footing de 10 km pour se défouler. Encore une fois, cela s’adapte à vos besoins, vos capacités et vos envies. Enfin, la troisième : sortir. Alors oui, en ce moment, ça peut être compliqué, mais croyez-moi, s’oxygéner dix minutes, posté à sa fenêtre, ça fait déjà du bien. Observer la nature, écouter ses sons, se promener parmi elle, en plus de vous changer d’air, calmera votre mental.
Et pour conclure cet article, voici ma dernière astuce, notamment pour les situations sur lesquelles nous n’avons pas prise : Croyez ! Peu importe que ce soit en une conscience/entité supérieure, en vous-mêmes ou en la vie. La confiance est la plus belle des forces et vous tirera de tous vos mauvais pas, croyez-en mon expérience. Croyez et votre situation finira par s’arranger. Peut-être pas de la manière dont vous l’espériez mais elle s’arrangera quand même. Et surtout, ce n'est pas parce que le stress vous submerge que vous devez vous flageller. Ce n'est pas grave de se laisser envahir par ses émotions. Le plus important étant que vous ayez fait de votre mieux. A présent, vous avez toutes les clefs en main pour vous réconcilier avec votre stress, et vos émotions en général alors envolez-vous comme les aigles que vous êtes !