N°80 - Septembre 2016

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Lundi 10 octobre 2016

Journal d'un fantôme

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Jour 1 : Lume se balade avec un plaid sur les épaules. Ce mec est ridicule, et le froid n'est absolument pas une excuse.

Jour 2 : Miruku est toute contente de voir que je hante et râle à nouveau dans le bureau de cette rédaction misérable. Je lui ai renversé la corbeille à papier sur la tête pour lui apprendre à faire attention à ce qu'elle souhaite.

Jour 4 : Ces incompétents se sont ramolis pendant mon absence, ce qui rend l'expérience de les tourmenter plus facile et plus drôle. Ellie, par exemple, a hurlé si fort que Nono a saccagé son poème tout seul en renversant une bouteille d'encre. 

Jour 6 : Finalement c'est pénible. Ils sont tellement à fleur de peau que je n'ai plus grand chose à faire à part pousser le premier domino. Intéressante expérience sociologique et psychologique apparemment, puisqu'Antasy regarde mes farces avec beaucoup d'intérêt. 

Jour 10 : C'est décidé, ces débiles ne publieront plus au premier jour du mois. Une excuse supplémentaire pour ne pas bosser en jours et en heures. Lamentable.

Jour 11 : Je fais connaître mon mécontentement, et on m'envoie des avions en papier dans la figure. Lume a beau être devenu aveugle, il vise bien. Je le soupçonne de s'entraîner. Rira bien qui rira le dernier.

Jour 12 : Le parcours du combattant qui attend le bellâtre pour atteindre son bureau devrait donner lieu à de très belles chûtes. Le petit Antasy est censé prendre des photos, mais je ne sais même pas s'il est effectivement capable de tenir correctement cet appareil. 

Jour 13 : Ce morveux a bousillé ma pellicule avec des photos floues, il ne tient pas en place suffisament longtemps pour saisir l'instant précis où Lume se casse la figure. Il me faut un meilleur assistant, j'espère qu'il est remboursable.

Jour 20 : William a enlevé tous les pièges. Ce type est trop gentil. Du coup je lui ai envoyé un sac de vers de terre.

Jour 25 : Mais le monde ne saisit pas l'immensité du monde de blagues qui s'ouvre lorsqu'on vit avec un aveugle ! Je suis persécuté ! Ma liberté d'expression est affreusement usurpée ! JE SUIS LA VICTIME D'UN COMPLOT TOTALI...oh, oui Antasy je vais t'aider à trouver ta peluche. 

Jour 26 : Non, ce n'est pas moi qui l'ai cachée.

Jour 27 : Bon, OK, il se pourrait qu'elle m'a servie à créer un monstre caché dans l'armoire à parchemins du bureau pour faire peur à Catherine. SUE ME.

Jour 30 : Antasy me boude. N'empêche ça valait clairement le coup. 

Jour 9 : En effet maintenant ça va aller jusque là. C'est pour savoir si vous suivez. Parce que Lume lui, il suit pas, il avait zappé. 

Rédigé par I.C., illustré par Ellie

 

 

vendredi 2 septembre 2016

N°80 - Editorial

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Un Chicaneur sauvage apparaît. 

Non, nous on n'a pas de vidéo d'éditorial, on laisse ça aux gens beaux. Par contre, on a un très joli numéro de septembre !  

Bonne lecture !

Poudlémon

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Depuis la rentrée...non attendez si vous commencez à raler dès les premiers mots, on ne va pas s'en sortir. Qu'est-ce que quoi ? Qu'est-ce qui vous chiffonne ? La...rentrée ? Bah oui, la rentrée quoi, on est en septembre, c'est comme ça que ça se passe en général. Non, écoutez, non, on ne peut pas reporter la rentrée, là, zut. Maintenant que c'est dit, je peux continuer mon article ? Merci bien.

DONC depuis la rentrée, les nés-moldus de Poudlard sont dans la douleur la plus vive. Ils souffrent attrocement du seuvrage forcé de Peauquémon qu'ils subissent. Alors, pour ceux qui dorment au fond, les Poquémons sont de petites créatures répugnantes que les moldus chassent sur leurs phélétones pour se battre afin de conquérir des arènes. Quoi ? non, moi non plus, j'ai rien compris mais en gros c'est ça. 

Et comme les phélétones ne fonctionnent pas à Poudlard, et que les moldus ne connaissent de toute façon pas le chateau, il n'y a pas de Pauquémons à l'école. Toute chasse est rendue impossible et, pour les plus sensibles des joueurs, c'est difficile à avaler. Certains refusent de se lever de leur chaise, au prétexte que "sans oeuf à faire éclore, ça n'a aucun intérêt". D'autres ont été repérés essayant de jeter des choses en plastique rouge sur les créatures magiques du Parc. 

Le Chicaneur a pris le parti de rappeler que ce n'est définitivement pas une bonne idée. Avant, on voulait juste de foutre de la gueule des joueurses, puis y en a un qu'a essayé d'attraper le calamar géant et ça a fait des histoires. Ne faites pas ça, s'il vous plait. 

Rédigé par Lume, illustré par Serenity

 

Et ça se dit...

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Rédigé et illustré par Serenity

Une préfère érinescente

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Range ce chiffon à lunettes, c'est un jeu de mot. Iridescente, Erin... c'est bon, tu l'as ? Ouiiii, mon jeu de mot est tout pourri. Ray Paro aurait fait cent fois mieux, je suis d'accord, m'enfin bon, Usain Bolt défonce le cent mètre des moldus tous les quatre jours, c'est pas pour autant qu'ils arrêtent de courir, ces débiles.

Erin Crowder, notre préfète chérie, s'en va. Comment ça je te spoile ? T'étais dans une grotte quand ils ont découvert la baguette magique automatique, non ? Eh bah mon vieux, tu risque d'être déçu, 2016 c'est de la bouse de dragon bien affinée.

Mais l'heure n'est pas au déballage des hontes nationales et personnelles. Il s'agit dans cet article de rendre hommage à notre préfète préférée d'une façon plus élégante que de mettre un lien vers une chanson de Céline Dion sur le parchemin prévu pour dire ses adieux (même si le défi est de taille, j'en conviens aisément).

Parce que les gens ne vont quand même pas avouer devant tout le monde qu'ils n'aiment pas Erin/ne savent pas qui elle est/sont contents de la voir partir parce que ça leur fera plus de quinoa, tout le monde y est allé de son petit commentaire et de son petit bisou.

Certains ont été assez dithyrambiques à son sujet alors que bon, soyons honnêtes, hein, voilà, faut pas déconner non plus. D'autres sont restés dans le déni le plus total, d'autres encore ont interdit à Erin de partir de derrière son rocher.

En gros, ça donne ça :

Mamie_Erin, ou le petit soleil de Serdaigle, MAIS PFRRRRR CEY NUL :'( Et puis tu reviens, hein ? :3 J'espère que ton voyage aérien sera long et beau.
C'est un concept plutôt sympa ! :3 Mdr. Alerte ! C’est la faim des cookies ! Mais cette pause te fera un très grand bien. J'espère pouvoir lire un jour le livre sur lequel tu travailles mih ♥ Enfin ! :$ Erin, t'es la chantilly des préfètes. Moi, je veux pas, donc tu restes.

SURTOUT, ne pas pleurer. Les Serdaigle qui quittent le nid, ça arrive. Ils ne sont que plus beaux une fois de retour ♥

 

Rédigé par Lume, illustré par Serenity

VDM d'un sorcier

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Parmi les pires VDM qui puissent arriver à un sorcier, on peut compter : casser sa baguette, perdre sa chouette, être nul en sortilèges et enchantements, être allergique aux chats et bien entendu, tomber dans une maison autre que celle de nos ancêtres. C'est sur cette dernière VDM que cet article va se concentrer, nous verrons les autres dans de prochains numéros, histoire de faire durer le plaisir.

Alors, qu'est-ce que ça veut dire "tomber dans une maison autre que celle de nos ancêtres" ? Tout simplement, se retrouver à Poufsouffle quand 99,99% de vos aïeuls ont fini à Serpentard. Oui, je vous raconte pas l'ambiance des repas de Noël. Cela dit, on peut noter que c'est assez flagrant lorsque l'échange produit est du style Serpentard/Gryffondor et inversement, puisque ces deux maisons sont quand même des ennemis depuis ... euh bah toujours d'ailleurs. (Quand l'élève tombe à Poufsouffle, ils se posent pas de questions, ils déshéritent directement).

Mais alors, pourquoi un tel phénomène ?
Et bien je vais peut-être vous l'apprendre mais OUI, un être humain est un être UNIQUE, doté de sa propre capacité de penser et d'action. Visiblement, ce concept a sauté plusieurs générations. Et aujourd'hui encore, ce phénomène est récurrent. Mais je ne vais pas faire un article sur la psychologie des familles psychorigides et un brin en retard sur le temps (quelques siècles seulement, je dirais). Non, ici, je vais vous donner des astuces pour survivre.

D'abord, n'essayez pas de mentir, ça marchera pas. Puisque bien entendu Poudlard est une école de balance, dès que vous faîtes un truc BAM on envoie un hibou à vos parents. "Madame, Monsieur, nous avons surpris votre fils en compagnie d'une demoiselle dans les toilettes, avec l'excuse selon laquelle la dîtes demoiselle opérait un sort de couture pour réparer son pantalon." (Je ne dirais pas de qui je tiens cette information, ni les noms des protagonistes.)
Donc n'essayez pas de feintez en disant "Maman, papa, j'ai atterri à Gryffondor !" quand vous vous retrouvez à Poufsouffle, ça risque de mal finir.

Faîtes des recherches généalogiques, vous risqueriez de tomber sur une grande tante, cousine de la soeur de la mère de la cousine de votre arrière grande tante qui est encore en vie (enfin, vous croyez) qui est elle aussi tombée dans une autre maison ! Vous pourrez donc ressortir son exemple. (Si elle a fini a Ste Mangouste, évitez.)

Tombez à Serdaigle. Bah oui, parce que finalement, tomber à Serdaigle c'est venir chez l'Elite Sociale de Poudlard, donc vos parents seront toujours contents.

Changez d'identité et de pays. Certes, radical mais efficace. Mais à 11 ans c'est pas toujours facile.

Résistez et luttez ! Bah ouais quoi, c'est pas parce que vous êtes tombé à Serpentard que vous allez forcément devenir le prochain plus grand mage de tout les temps. Vous allez juste finir albinos mais de toute façon les anglais, ça bronze pas.

Faîtes du gringe à la direction. Par exemple, envoyez des chaussettes à Bdragon. Qui sait, peut-être qu'à force il vous changera de maison ...

Survivez. On est avec vous.

 

Article rédigé par Ellena et illustré par Serenity

Ces couples improbables

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Vous savez, Serdaigle n’est pas à ça près des amourettes assez improbables, mais l’une d’elles a attiré nos regards. Ou plutôt le mien. Il est tout beau et tout neuf. En fait, il n’est même pas encore né. Et je parle bien du couple en devenir de notre chère professeure de Soins aux Créatures magiques, nouvellement nommée (encore une fois bravo), et de ce formateur en Occlumancie un peu inconnu de certains.

Ethan Kelington est un ancien Serpentard et nous savons tous que dans cette maison, les élèves ont tous quelque chose qui ne tourne pas rond. Que dis-tu Jersey? Que j’aurais peut-être dû allez dans cette maison? Pffff.

Tout ça pour dire que derrière son côté manipulateur, le jeune homme serait tombé sous le charme d’une belle Aiglonne. Tout endormi dans la Forêt interdite (Comment je le sais? Je vous ferai remarquer que j’ai une petite amie qui se transforme en hermine...), il s’est fait réveiller par celle qui a sûrement brisé le cœur de bien des élèves et des collègues. Nous pourrions croire que l’ancien serpent allait agir avec elle comme il le fait avec chacun d’entre nous, mais non! L’ingrat!

Pour ce qui est de notre Eléa Liones, elle n’est pas en reste. Loin de là ! Cette jeune femme, qui fait chavirer tous les cœurs, même le mien, pourtant bien occupé par une certaine blonde, a trouvé un je ne sais quoi chez cet homme. Mais quoi? J’ai le droit de regarder, quand même. Je ne suis pas aveugle!

De nature assez discrète et casanière, elle nous avait habituées à quitter en coup de vent la Grande salle après les repas pour retourner dans ses pantoufles avec son trop mignon Maître Renard. Une stratégie pour n’entretenir aucune relation avec ses collègues. Déjà qu’elle a sa propre cabane.

Mais revenons à nos moutons. Alors que nous savons que la belle fait quelques fois de petites excursions matinales dans la Forêt, à voir l’état de ses chaussures au premier cours de la journée, elle serait tombée sur l’inconnu un bon matin. En tout cas, c’est ce que j’ai entendu entre les branches d’un certain arbre. Que faisait-il dans les bois à cette heure-là ? Apparemment, la direction ne lui a pas donné de coin pour dormir, donc monsieur a élu domicile dans cette forêt sinistre à souhait.

Notre Mlle Liones, qui se fait très discrète sur sa vie privée à part auprès de certains chanceux comme moi, est tombée sur le Kelington un bon matin. Et je me suis entretenue avec notre charmante professeure, entre deux cours, pour avoir quelques informations concernant cette rencontre qui ne semblait pas tout à fait innocente. Sous son air gêné et réfutant chacune de mes questions, je peux tout de même arriver à une conclusion, pour notre plus grand plaisir.

Sous les couches de mystères du jeune homme, notre professeure a vite été attirée par celui-ci. Pouvons-nous parler d’un coup de foudre ? Selon les dires de la jeune femme, c’est plus une connexion. Et c’est la seule réponse qu’elle a bien voulu me donner. Le reste, j’ai dû déduire par les différentes teintes de roses que prenaient les joues de mon interlocutrice.

Serait-elle en terrain inconnu et en train de vivre sa première histoire d’amour !? Donc, l’amoureuse des créatures magiques serait sur le point de laisser tomber ses barrières et permettre à un pur inconnu d’entrer dans sa vie ainsi que dans sa cabane.

Poursuivant ma petite enquête, j’ai pu suivre leurs traces jusqu’au village de Pré-Au-Lard dans l’après-midi. Mais bien vite, je dus abandonner l’espionnage. Il était hors de question que je me retrouve face à face avec les deux tourtereaux. Je n’avais pas vraiment envie de voir à quoi ressemblait une Eléa en colère.

Enfin, une chose est certaine, notre professeure de Soins en Créatures magiques semble bien connaître les bêtes sauvages et tout le monde sait que ce Ethan, quoique mystérieux, en est une.
 

Article rédigé par Catherine et illustré par William.

Serdaigle et...

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Serdaigle et les femmes… Ou les hommes. P'tèt plus les femmes quand même.

Serdaigle et les autres.

A Serdaigle, il y a des femmes et des hommes. Plus de femmes que d'hommes. Ou plus d'hommes que de femmes. Qu'est-ce que j'en sais ? J'ai pas les statistiques. Plus de femmes que d'hommes, oui. Enfin, Serdaigle, comme toutes les maisons, et toute la Terre entière – entière !!! - est composée de femmes et d'hommes.
C'est normal. C'est logique.
C'est… Moche.


Dans une maison d'érudits (et de quelques paumés), on sait compter jusqu'à plus que deux. Même Antasy (moi-même).
Un, deux, trois.
On sait même compter jusqu'à plus que mille ! Bon peut-être pas moi. Parce que nous avons l'intelligence presque innée de connaître les chiffres, les nombres. NOUS SOMMES DES SERDAIGLE QUOI.
Nous pouvons dire qu'à Serdaigle il y a les femmes et les hommes dans une binarité effrayante et naturelle. Bah oui, c'est tellement plus simple de caser les gens dans deux boites bien distinctes qu'on en oublie qu'on sait compter jusqu'à plus que mille !

Pauvre de nous.

Aujourd'hui, j'ai un scoop.
Que dis-je !
Une annonce extraordinaire !
Un événement qui, je le sais, va vous faire tourner la tête !
Vous êtes prêt.e.s ?

...
...
...

A Serdaigle, il n'y a pas que des femmes et des hommes.


Oups… Je l'ai dit.
Eh oui.
Désolé.

Dans la vie entière, il n'y a pas que des femmes et des hommes.

Je vous sens chagriné.e.s, peut-être bousculé.e.s. Comme la fois où vous avez cru que le Chicaneur du mois d'Août ne serait jamais publié.

« Comment ??? Quoi ??? Il existe autre chose que les sacro-saints homme et femme ??? Mais que fait le Ministère de la Magie ??? »
(indice : pas grand chose.)


Maintenant, on se rend compte qu'on sait compter jusqu'à plus que deux, s'il vous plaît.

Et on se rend compte qu'à Serdaigle, qui compte des milliers de personnes, dans une école de magie qui en compte encore plus, on peut tomber sur une personne ou deux qui ne rentrent pas dans ces deux cases d'identité de genre. Ou qu'elles y rentrent alors qu'on leur a dit que non. Elles en ont une à leur nom, ou n'en ont pas par choix. Parfois, elles se rendent compte qu'on les a mis dans une mauvaise case, alors elles vont dans leur case qui ne leur étaient pas assigné à la base.
Et c'est autant leur case que la vôtre. Même si vous avez le bonheur d'être cisgenre et de ne pas avoir à changer dans cette case qu'on vous a donnée à la naissance.
Parfois, elles doivent changer de cases parce qu'on le leur demande. Qu'on les met devant le fait accompli que, bon, il n'en faut qu'une.
Parfois, elles se taisent. Et elles lisent des choses qui devraient pas les mettre hors d'elles.

Et vous savez quoi ? Les autres sont là, à Serdaigle. A Serpentard, aussi. A Poufsouffle, sans doute. Peut-être même à Gryffondor.
PARTOUT.
Les gens qui sont des filles alors qu'on leur a dit que c'était des garçons (lol), les gens qui sont des garçons alors qu'on leur a dit que c'était des filles (lol) et même les non-binaires, les gens qui sont les deux, ou qui sont ni l'un ni l'autre et qui en ont marre de compter jusqu'à deux.
PARTOUT JE VOUS DIS.
Vous ne les connaissez pas toutes. Vous ne les connaîtrez JAMAIS toutes. Certaines décident de rester dans leur case tranquillou wallou jusqu'à ce qu'on vienne les chercher, ou qu'elles parviennent à en sortir.

Certaines personnes n'en peuvent plus.
Non, pardon.
Je n'en peux plus.

Il suffit de remarquer ce schéma dans le Monde Magique.
Des Serdaigle ont un personnage garçon. Derrière l'écran, ce ne sont pas des garçons. Des Serdaigle ont un personnage fille. Derrière l'écran, ce ne sont pas des filles.
Parfois, des Serdaigle ont un personnage garçon. Derrière l'écran, ce sont des garçons dont, à la naissance, on leur a dit qu'ils étaient une fille alors que bon, en grandissant, ils se sont bien rendus compte que c'était pas le cas. Parfois, des Serdaigle ont un personnage fille. Derrière l'écran, le même schéma trop long à écrire et tellement nul à vivre.

« Mais t'es une fille ou un garçon derrière l'écran ? »
« Bah, je suis une licorne, pourquoi ? »

Bah, ouais, ça, pourquoi ?
Pourquoi est-ce que le fait que je sois une fille ou un garçon ou les deux ou aucun des deux a une quelconque importance ? Est-ce grave de ne pas ressembler à ce qu'on devrait éventuellement ressembler ? Dois-je porter un pyjama à oreilles pour être cohérent ?
Est-ce que ça change vraiment quelque chose ? Ah bah oui. Ça change les statistiques. Les cases. Ça pousse à compter jusqu'à trois et quatre et mille.

Oups.

En fait, les gens ont besoin de savoir. Les Serdaigle aussi. Tout le monde a besoin de savoir !

« Mais t'es une fille ou un garçon ? TU VAS TE METTRE DANS UNE CASE OUI. »

Je n'en peux plus.

En plus, des cases, j'en ai. TROIS. Qui dit mieux ? J'en ai une par défaut, une par confort, une par alternance.
Pas très binaire, tout ça.
Oups.
Donc quand je me prends des théories binaires dans le coin de mon écran, quand on me rappelle que mon corps ne colle pas avec ce que je suis (alors que si), quand on me balance des stéréotypes sur les genres, qu'on me sectionne femme et homme comme si j'avais à choisir mon camp pour m'identifier, pire, quand on me demande ce que j'ai sous le pyjama (ouioui), j'en ai un peu marre.

Je me dis que, quand même, on pourrait se rendre compte que ça peut blesser des gens. Que ça blesse des gens. Que la moindre phrase sous couvert d'« humour » peut avoir des effets disproportionnés. Que se baser sur une identité de genre pour parler d'une autre, ça ne donne pas plus de valeurs à vos propos. Que ça ne sert pas à grand chose, à part stigmatiser, caser, ranger.

Du coup, mes amis Serdaigle, comptez jusqu'à trois. Puis quatre. Puis mille.

ET ARRÊTEZ D'ÊTRE BINAIRE PAR ROWENA.

 

Cases par Antasy.
Mise en paillettes par Mirunicorn


L'exemple des adultes qui comptent "jusqu'à plus que 1000" est donné par Antonin Le Mée dans La binarité, c'est pas mon genre.

Keep Calm and Read a Book

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J’ai réussi !

J’ai terminé ce livre qui, en mon sens, est un bijou. Un grand merci à Eléa, sans qui je n’aurais jamais osé le lire, même si je l’avais aperçue à de nombreuses reprises, sans pour autant lui mettre la main dessus.

Maintenant, passons aux choses sérieuses. Le Huit, écrit par Katherine Neville, est un roman paru en 1988. Mêlant l’historique et la fiction, il a su me tenir en haleine d’un bout à l’autre. L’auteure a su garder le caractère propre à certains personnages connus, tout en les faisant voguer au travers d’une quête sans fin pour ce qui sera le centre même de ce livre de 697 pages (grand format).

Le Jeu Montglane, offert à Charlemagne, est un jeu d’échecs extrêmement puissant, si les pièces sont toutes rassemblées. Quiconque l’ayant en sa possession pourrait dominer le monde. Alors, il est compréhensible que le jeu soit dispersé à travers le globe. L’abbesse de Montglane, Mme de Rocque, tente de tout faire en son pouvoir pour que personne n’ait en sa possession assez de pièces pour résoudre l'énigme. Mais pourquoi ? Qu’est-ce qu’elles peuvent révéler de si... important ou grandiose ?

Je suis certaine que comme moi, vous allez où vous vous êtes attaché aux personnages. Mireille, qui est LE personnage de la partie sur la fin du XVIIIe siècle, en plein cœur de la Révolution française. Et Catherine Velis, cette jeune femme dans les années » 70, qui vivait une petite vie bien tranquille, qui ne connaissait rien aux échecs et qui se retrouve, bien malgré elle, impliquée dans une chasse à l’homme, dont elle deviendra la personne à attraper.

Comme je le disais, le roman mêle historique et fiction, mais aussi une intrigue mathématique, que j’ai trouvée intéressante. Mais, il reste que les voyages et les nombreux personnages sont le centre même de ce roman et chacun d’eux amène un angle plutôt intéressant à toute la quête.

Par contre, je vous le dis, vous serez surpris du dénouement et c’est pour notre plus grand plaisir.

Maintenant, passons aux questions auxquelles vous pouvez répondre dans le topic juste ici !

- Pensez-vous qu’un réseau aussi vaste et secret pourrait exister aujourd’hui, dans le monde numérique ?

- Auriez-vous plongé tête baissée dans cette aventure, sans savoir ce qui vous attendrait ?

- Auriez-vous pris la même décision que Catherine Velis ou l’abbesse de Montglane en ce qui concerne les pièces ?

Maintenant, le livre du mois de septembre ! Ce mois-ci, le livre sélectionné est celui que notre chère directrice de maison nous a recommandé, soit La ballade de Lila K. Et grâce au Ciel, ce livre ne fait que 393 pages en grand format. De quoi nous reposer un peu les bras à force de lire des briques !

Bonne lecture !
 

Article rédigé par Catherine et illustré par Miruku