Keep Calm and read a book

                                                             

 

A moins d’un mois d’Halloween, vos chroniqueurs favoris ont choisi de rendre hommage à l’un des plus grands noms de l’horreur : Stephen King ! Pour cela, nous avons étudié sous tous les angles son oeuvre Carrie, sa toute première publication qui lui a permis de passer à la postérité. Livre, films, critiques, vos humbles rédacteurs se sont démenés pour vous offrir des avis constructifs et honnêtes qui, nous l’espérons, vous pousseront à vous pencher sur l’histoire de Carrietta White. Une quarantaine d’années après la parution de ce roman emblématique, le nom de cette adolescente de dix-sept ans fait encore frissonner quiconque l’entend et fait resurgir dans notre esprit l’image de ses meurtres sanglants. Aurez-vous l’audace de vous plonger dans l’univers obscur de la télékinésie ?

 

Résumé

Une mère puritaine, obsédée par le diable et le péché ; des camarades de classe dont elle est la souffre-douleur : Carrietta « Carrie » White est profondément malheureuse, laide, toujours perdante.

Mais à dix-sept ans resurgit en elle le souvenir d'un « don » étrange qui avait marqué fugitivement son enfance : de par sa seule volonté elle pouvait faire se déplacer des objets à distance. Et ce pouvoir réapparaît aujourd'hui, plus impérieux, plus impatient...

Alors que rien ne semble pouvoir mettre fin à son continuel calvaire, une surprise bouleverse soudain la vie de l’adolescente : elle est invitée au bal de l'école par Tommy Ross, le boy-friend d'une de ses ennemies. Doit-elle y voir l’opportunité pour elle de sortir enfin de l’ombre ou n’est-ce qu’un piège plus cruel encore que les autres ?
 
 
CARRIE : LE LIVRE


Avis de Fauve :

Nous lecteurs avons ici affaire à un livre court : à peine 300 pages pour un roman qui a marqué des générations. Toutefois, même si l’envie nous prend de le lire d’une seule traite (comme j’ai tenté de le faire moi-même), sa construction pour le moins étrange nous en empêche. En effet, Stephen King couche sur papier un véritable patchwork d’articles de presse, de témoignages et autres documents en tout genre qui nous permettent d’avoir des points de vue tout à fait différents sur la vilaine Carrie. Et ceci est, à mon sens, ce qu’il y a de plus intéressant dans ce roman.

Pour ce qui est du personnage lui-même, il est difficile de ne pas être touché par la jeune Carrietta. Enfermée par sa mère dans un univers centré sur le fanatisme religieux, elle est totalement étrangère à ce qu’une adolescente de son âge devrait savoir (N.B. : je fais ici référence à la scène des menstruations, qui est selon moi criante de vérité sur son isolement) et subit les railleries de ses camarades qui la brutalisent dès qu’elle fait preuve de « singularité ». Elle nous fait de la peine, elle nous fait pitié, mais on finit par s’y attacher. On a envie de l’aider, de la sortir de cet enfer car elle n’a rien demandé. Elle encaisse, sans broncher, une quantité d’horreurs qu’une personne normale aurait de grosses difficultés à supporter même si elles étaient étalées sur toute une vie. Est-on réellement surpris de la tournure que prennent les choses quand on sait ce qu’elle a traversé ? Je ne pense pas.

Carrie est un livre effrayant, un classique du roman d’horreur, qui peut laisser des impressions différentes selon l’approche que choisit le lecteur. Personnellement, je suis une grande fan de thrillers et même si ce n’est pas le meilleur livre de Stephen King, sa lecture m’a plongée dans l’état de fascination dans lequel seuls les bons livres me mettent et je ne peux que vous le conseiller.



Avis d'Erin :

Étant la genre de lectrice à envisager ses lectures sous un point de vue émotionnel plutôt qu'analytique, et n'étant pas particulièrement friande des histoires d'horreur, je dois avouer avoir abordé Carrie avec, premièrement, une forme de retenue.

Pourtant, nul ne peut rester indifférent devant la détresse de cette enfant, coupée du monde par une mère à l'étroite vision de la religion, rejetée un peu plus par la société, sous la forme des camarades de son âge et de ses professeurs. Un sentiment d'agonie se détache du quotidien de Carrie, qui, bien naturellement, ne cherchait pourtant qu'à être aimée, sans oser déranger personne ni désobéir à sa mère.

En un sens, il est logique que Stephen King ait choisi de commencer son récit au moment où, avec l'arrivée de la puberté, les pouvoirs de Carrie réapparaissent. C'est le retour de son don qui va, en apparence, lui permettre d'échapper à son quotidien oppressant. En apparence seulement, puisque dans l'ombre ses camarades rejettent sur elle les conséquences de leur vanité et leur méchanceté, et s'apprêtent à le lui faire chèrement payer, réduisant en miettes ses espoirs dans le rêve américain.

 

Conclusion

N'hésitez plus et jetez-vous sur ce livre, plus particulièrement si vous avez toujours rêvé de télékinésie sans baguette. Et si vous avez si bien fêté la victoire de Serdaigle que votre cerveau embrumé refuse tout contact avec une quelconque forme de manuscrit, remerciez les moldus. Vanille-Rose pourra vous prêtez un écran et de quoi visionner les deux adaptations cinématographiques de Carrie, vous n'aurez qu'à lui préciser les deux titres que voici :
  • Carrie au bal du diable de Brian De Palma, film sorti en 1976.
     
  • Carrie, la vengeance de Kimberly Peirce, film sorti en 2013.

 

Lectures d'Erin & Fauve, illustration de Romane

Commentaires

1. Le vendredi 2 octobre 2015, 17:12 par Bella

Je n'ai jamais lu ce livre mais l'article m'a vraiment donner envie de le lire au chaud sous la couette et de frissonner ! Exellent avis, bravo !

2. Le samedi 3 octobre 2015, 18:38 par Ambre

Très bonne idée de présenter un livre de Stephen King pour Halloween ! J'ai déjà lu Carrie, et je suis assez d’accord avec les avis donnés.

3. Le samedi 17 octobre 2015, 13:34 par Arya

Vous m'avez tellement donné envie de le lire que je l'ai commandé sur le site de la librairie la plus proche de chez moi. :o

4. Le Lundi 26 octobre 2015, 12:00 par Lune

J'ai toujours eu un peu de mal avec les livres de Stephen King, mais je ne peux nier qu'il arrive à jouer avec les mots et vous plonger dans un décor à vous faire froid dans le dos. N'ayant pas aimé deux livres du monsieur, j'ai toujours évité Carrie, car tout le monde en parlait justement. Mais après vos avis et la description, peut-être n'est-il pas comme je l'imagine et je vais tenter le coup. Affaire à suivre donc ;)