Le Chicaneur

Jour 1 : Nous revoilà partie pour un nouveau mois. J'ai bien évidemment essayer de réclamer aux préfètes un bureau à moi seul, mais apparemment, ma condition ne justifie pas un tel espace pour moi tout seul. J'appelle ça de la discrimination. Pourtant il est clair que ma majestueuse présence dans ce taudis n'est pas approprié. Je mérite mieux. Mais ils en ont que pour Merlin. Sale piaf. Ce truc à plume n'est bon qu'à cracher sur les élèves et à se tortiller contre l'épaule de Kaya. Moi aussi, j'aimerais bien me frotter contre son épaule. 

Jour 2 : Personne à l'horizon. Parfois le Chicaneur ne fait pas grève : il lui arrive en effet d'être en vacances. Pour changer tiens. Elle est belle la jeunesse. 

Jour 4 : Tiens, quelqu'un vient de lancer une idée de thème en l'air, elle est retombée comme une crêpe. Bien fait. "CELTES !" lance Erin. "OWIIIIII *-*" répondent les autres moutons. Et puis quelques minutes plus tard, Cameron rentre dans la salle, sobre (pour une fois), "et les phobiiiiiiies ?" "Ohlala mais oui c'est trop original comme thème, en plus ça nous en fera deux on aura trop de bons articles blablablabla". Je suis dépité.

Jour 6 : Toujours degun. Et aucun signe de Môsieur le Chroniqueur en Chef. Encore pire. Quand je vous dis qu'ils foutent vraiment rien. 

Jour 6 - midi : Ah ! De Dio vient de faire une apparition dans le bureau. Peut-être va t-il ... Ah non, il était juste venu chercher une paire de chaussettes dans un tiroir. D'ailleurs, je veux pas savoir ce qu'il y a dans les autres. 

Jour 7 : Enfin du mouvement. Les nouveaux pigeons recrutés de force viennent d'arriver. A peine cinq minutes qu'ils sont là et il y en a déjà de partout. Ils courent, sautillent, lancent des coeurs. A vomir. Trop d'amour dans cette pièce, je préfère partir m'isoler.

Jour 7 deux minutes plus tard : Je préfère largement aux humeurs niaises de la salle des chroniqueurs les conversations toutes aussi dégoulinantes de mièvreries entre Jersey MacKinley et Catherine Spinnet. C'est le moment de m'achever.

Jour 9 : Wara est là depuis deux jours. Je répète, deux jours. Et il y a déjà des ratons de laveurs dans toute la pièce. Sur les murs, sur le sol, sur les bureaux, dans les toilettes. Même le papier toilette à une petite tête de raton laveur dessiné dessus. Quand je vous dit qu'ils ont des problèmes dans leurs têtes, croyez bien que je les invente pas. En plus, ça pue.

Jour 10 : De Dio a trouvé une bonne excuse pour rien faire, encore une fois. Une urgence dit-on. Tu parles, il a trois poils de vélanes sur le crâne et il prend des grands airs. A mon époque, les rédacteurs en chef rigolaient pas ! A petit coup de fouet par ci et par là et crois moi que le journal bougeait. 

Jour 11 : Après les pigeons, les ratons laveurs, on accueille maintenant les elfes. C'est plus un bureau, c'est une ferme. Ray vient d'être nommé et il semble s'en vanter. Oui, bon, il y en a à qui ça plait de récurer les toilettes du Salon de Thé. 

Jour 25 : Néant total. Personne n'a osé franchir les portes. Apparemment, aujourd'hui, ils ont décidé de continuer sur leur lancée et d'entretenir les bonnes habitudes. Du coup ils ne font rien. Quand je dis que ce sont des fainéants. 

Jour 27 : Un mouvement de cil de la part de quelques uns, qui commencent à prendre conscience que faudrait peut-être commencer à écrire quelques articles. Pas de quoi s'affoler cependant.

Jour 30 : Le Rédacteur en chef vient de terminer son seul et unique article, le fourbe. 
 

_{Article rédigé par le maléfiquement diabolique Ivanraveninovitch Clavenstitch, premier du nom.}

_{Illustré par la sous fifre Romane Slater.}