LE CROQUE DES CULTURES
Have You Seen Me ?
Si vous sortez un peu de chez vous, vous savez quelle prophétie pèse sur notre monde actuel : celle de Nostradamus bien-sûr. Mdr ki ? Si non : lisez un journal, ou que sais-je, écoutez la radio si vous ne savez pas lire. Faites quelque chose pour éviter de vous taper sévèrement la honte au prochain repas de famille.
Depuis cette prophétie obscure, les sorciers se divisent et se mettent un peu sur la figure. Oui, mater une sphère en verre, ça invoque quand même beaucoup d’émotions. Mais ce que beaucoup ne savent pas, genre ceux qui font des origamis en cours d’histoire de la magie, par exemple, c’est que nos deux mondes se sont déjà rencontrés maintes fois, et ce avec des dégâts plus ou moins importants à chaque coup. Quelles conséquences ? Et bien, de notre côté, le ministère de la magie n’en sort pas bien fier, et considérablement affaibli. Côté moldus, il a fallu parfois trouver quelques explications un peu tirées par les poils pour expliquer des phénomènes étranges qui survenaient aléatoirement dans leurs vies. Mais parfois, la chose n’en fut qu’impossible, et c’est ainsi que sont nées...
...LES LÉGENDES URBAINES !
TAM-TA-TAAAAAAH. *Grosses basses, son dramatique spotted*
Laissez-moi vous conter, joyeux merlans fris, l’une de ces grandes histoires. Oh, oui, une histoire père castor ! Une douce salutation au ministère qui lira peut-être ces quelques lignes. Amis de Serdaigle et d’ailleurs, éteignez vos lumières, gardez à portée de main une petite bougie sent-bon, et c’est parti.
L’action débute à New-York, chez nos copains américains, en janvier 2006. Un psychiatre discute avec l’un de ses patients. Celui-ci prétend percevoir le visage d’un même homme dans tous ses rêves. Cet homme en question, complètement moche faut-il l’admettre, lui dicterait les règles d’une bonne conduite. Ça sonne plagiat Jeanne d’Arc, mais attendez d’entendre la suite. Interloqué, le psychiatre décide de tirer le portrait-robot de cet être. Quelques jours en suivant, un second patient entre dans le bureau du psychiatre et découvre là, sur le bureau, le portrait de l’homme des rêves. Il prétend à cet instant connaître cet être qui lui rend fréquemment visite dans ses rêveries de promeneur solitaire.
Le psychiatre, est quelque peu abasourdi. Nous sommes dans un monde de moldus, souvenez-vous. Et avouez que même pour nous, braves sorciers, la chose peut se vanter de nous faire vrombir les poils. Le médecin décide alors de communiquer le portrait à quelques-uns de ses collègues qui eux-mêmes les soumettront à leurs patients. Quatre d’entre eux vont affirmer avoir vu cet homme dans leurs rêves.
La même année, la photographie circule sur le « internet » (chose immatérielle étrange et expliquée dans un autre article par la copine Laiza). En une semaine seulement, le site recueil 2000 témoignages de personnes qui prétendent avoir déjà vu cet homme dans leurs rêves.
L’équipe de rédaction pense qu’il est bon de ne pas imposer au sensible lectorat l’affreuse mine de l’homme des rêves. Mais comme vous n’êtes que de gros curieux, du genre pire que la petite Pandore, vous allez tous cliquer sur ce lien, nulle exception. Si effectivement votre esprit réagit plutôt mal au doux faciès de ce mono-sourcil, vous êtes américain et tristement victime d’un brouillage des sens, ou alors, vous êtes allergiques à la mocheté.
Comment ça, tes sens sont rouillés ? Patience, j’y viens. Les moldus parviennent parfois à trouver eux-mêmes théories et explications pour ces curieux évènements, et ce, sans l’aide du ministère de la magie qui ne peut pas toujours intervenir. Mais cette fois-ci : rien. Aucune explication logique et scientifique ne peut justifier un tel évènement. Les moldus, pour la majorité d’entre eux, ne croient pas à cette affaire. Mais ils ne peuvent pas pour autant prétendre à son inauthenticité.
Côté sorcier, l’affaire fut difficilement classée. Que voulez-vous ? Le MACUSA, le talent, tout ça tout ça. Après de lentes et fastidieuses recherches, le ministère a pensé qu’il s’agissait d’un coup des… joncheruines. Et oui, les joncheruines ; le truc qui fait flipper tout le monde, sauf peut-être quelques Serdaigle un peu trop défoncés à l’Alihotsy.
Alors, l’explication est celle-ci : le premier patient à la psychologie peu stable était victime du sortilège de legilimens. Toutefois, personne n’a jamais pu décliner l’identité de l’agresseur. On l’imagine sans peine pourvu d’un mono-sourcil bien moche. Dans les mêmes temps, un nuage de joncheruines évadés s’est immiscé dans la ville de Baltimore, avant d’envahir quelques trois états des Etats-Unis. Une véritable vague destructrice. À la seule vision du portrait-robot, des moldus à la cervelle brouillée se persuadaient sincèrement avoir perçu cet homme dans leurs rêves. Une bonne dose de psychose et de joncheruines : voici la meilleure des recettes signée mamie pour démonter des esprits. Autorisation d’un tuteur nécessaire avant de reproduire l’expérience chez vous.
Il est toujours impossible de trouver logique explication dans le monde des moldus, malgré plusieurs théories avancées. De plus, personne ne connait la véritable identité de Bob, le mono-sourcil legilimens. Et oui, que ce soit pour le moldu ou le sorcier, il est des mystères que rien ne peut défaire. Affaire à suivre.
Rédigé par Hildy, illustré par Erin