N°2
" Je voudrais que l'on parle plus de moi sur le site. Je voudrais que les élèves de serdaigle se souviennent de mon nom, je voudrais que l'on m'admire pour mes actions, je voudrais obtenir de bonnes notes, je voudrais dépasser le simple sorcier pour devenir surhumain. Je pense avoir les qualités pour devenir un dieu. Je serais le Dieu unique des serdaigles. Mais pour ça, j'ai besoin de vos conseils vous qui avez déjà eu quelques articles à votre image dans les journaux. Comment s'y prend-t-on ? Je veux être célèbre ! "
Tout d'abord, il est important pour tous que nous précisions les choses. Il semble clair que le sens du thème de ce journal t'a totalement échappé. Ce mois-ci, Lume De Dio a décidé que nous parlerions des « jeux ». Et non pas des « je ». La différence étant majeure, je ne sais pas bien si ce petit détail t'a échappé par narcissisme ou par manque de réflexion. J'espère sincèrement qu'il s'agit de la première option. Dans le cas contraire, je t'invite vivement à faire une demande de changement de maison pour aller batifoler dans le parc avec Whiteangel et autres gryffondors aux états mentaux suspects.
La parenthèse étant faite, je vais néanmoins répondre à ta question qui intéresse Ô combien de personnes. En effet, ce n'est certainement pas un hasard si l'un des topics permanents de la maison de notre regrettée Rowena s'appelle « Guide pour devenir riche et célèbre » : les serdaigles veulent faire parler d'eux. Fort bien, c'est louable, égocentrique et tout ce que l'on voudra, mais pour obtenir une renommée, il faut la mériter.
Te souviens-tu de Filius Flitwick, ce petit nain hideux et stupide qui était directeur des bleu et bronze durant l'ère Potter ? Savais-tu que, lorsqu'il est arrivé à Poudlard, il était moqué, mal aimé et personne ne voulait l'approcher ? Filius avait en lui une profonde tristesse qui grandissait de jour en jour. Lors de sa sixième année, elle devint si grande qu'elle se transforma en haine. Oh, pas une haine le poussant à devenir violent, non. Filius était un gentil garçon bien élevé par sa tendre maman (qui lui passait du baume à la moindre petite morsure de Gnome enragé). Il s'agissait plutôt d'une colère positive puisque, lorsqu'il s'inscrivit au club de duel du château, il se révéla être un adversaire redoutable. Filius s'entraîna nuit et jour pour mettre des raclées à tous ceux qui osaient le défier et apprit de puissants sortilèges qui n'étaient pas au programme des cours enseignés. Ainsi, le petit nabot, si petit, si ridicule, fit preuve d'une grande puissance magique, écrasant même les professeurs qui se laissaient prendre au jeu des duels.
Mais notre petit Fily Flit' ne s'arrêta pas là. Afin d'asseoir sa réputation, il participa à de nombreux tournois dans toute l'europe et les remporta presque tous. Le champion de duel avait tellement travaillé ses sorts que lui offrir le poste de professeur de sortilèges et enchantement, lorsqu'il se libéra, ne semblait être que du bon sens.
Alors tu me diras, certes, mais Flitwick n'était pas si célèbre que cela, la preuve étant que l'on ne connait que peu cette histoire.
Peut-être... mais il y a à mon sens deux choses essentielles à retenir :
La première, c'est que rien est offert sur un plat d'argent. Il faut travailler. La plus laide des goules peut devenir une véritable vélane si elle y met du cœur. Mais il faut y croire. On ne devient quelqu'un que par obstination, par passion, parce qu'on veut prouver quelque chose mais à soi-même, pas aux autres. Flitwick doutait de lui-même en raison de sa nature et s'est fait mentir.
La deuxième, c'est que malgré tout la célébrité est éphémère. Croyez-moi ou non mais Filius Flitwick était très célèbre dans sa jeunesse ! Autant que n'importe quelle célébrité aujourd'hui. Seulement, avec le temps, les gens ont oublié parce que prit par ses obligations de professeur, il a cessé de démontrer aux gens son incroyable talent. Vouloir la célébrité est une réaction humaine, mais je ne suis pas persuadé qu'elle t'apportera la reconnaissance que tu cherches.
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" Les vacances d'été c'est bien, nous n'avons plus de cours, mais lorsque l'on est pauvre et que l'on a pas d'argent comme moi, l'ennui vient vite. Puisque Serdaigle est la maison de l'intelligence, je me suis dis que j'aurais les capacités nécessaires pour inventer des nouveaux jeux, mais je n'y arrive pas. Pourrais-tu me donner quelques pistes ? "
Assurément. Je ne peux pas refuser une demande telle que la tienne qui met au défi mon imagination débordante. Il se trouve qu'après mes études à Poudlard, j'ai voyagé un peu partout dans le monde pour des raisons professionnelles (bon, d'accord, je volais des gens). Durant ces aventures incroyables, j'ai pu observer les différentes coutumes nationales de chaque pays où j'ai posé mon balais, ainsi que les jeux en vigueur. Laisse-moi te parler de quelques uns !
Le premier s'appelle le « jeu de l'elfe de maison ». C'est un jeu très amusant qui peut se pratiquer à deux ou plus. Le but est très simple : vous prenez une chaussette que vous vous faites passer de sorciers en sorciers grâce à un Wingardium Leviosa (même pour le plus piètre des serdaigles cela ne devrait pas être trop difficile). Au milieu, un elfe de maison en recherche de liberté doit tenter de l'attraper. Mais attention ! Les elfes sont malins et il faut être ingénieux. Bien sûr, le principal soucis de ce jeu est qu'il faut trouver un elfe de maison. Etant en vacances, vous n'avez plus ceux de la cuisine du château sous la main. D'autant plus que si vous voulez que le jeu dur longtemps, mieux vaut en prévoir plusieurs, car vous verrez qu'il n'est pas si facile de gagner. Trouvez-vous un ami riche qui pourra vous en prêter un ou deux.
Le jeu suivant porte pour nom, il me semble, « Bavboule dans ta citrouille ». Né en Ecosse, ils sont toujours un peu tarés les écossais, le principe est le suivant : il y a deux équipes qui s'affrontent. Chacune possède une boite de bavboules et doit en envoyer le plus possible sur les adversaires à l'aide d'une batte de quidditch. Bien sûr, il ne s'agit pas d'une confrontation en face à face. Chaque équipe divise le nombre de bavboules par le nombre de joueurs et chacun se disperse sur un vague terrain. Ainsi, chacun essai de rester cacher le mieux possible tout en touchant ses adversaires. La bavboule crachant de l'encre à l'impact, il est assez aisé de voir si quelqu'un a été touché ou non, les baguettes magiques étant interdites.
Pour l'anecdote, je me souviens une fois avoir joué à ce jeu, durant un cours de Soin aux créatures magiques, lorsque j'étais encore étudiant à Poudlard. C'était si amusant que tout le monde y avait mis du sien. Au final, toute la classe fut en retenue mais cela valait le coup !
Lors de mon voyage en Russie, j'ai également pu observer ce curieux jeu nommé « Sobaka ». Bon, vous n'êtes pas sans savoir que les russes sont un peu étranges... Le but du jeu est de boire un cocktail alcoolisé nommé « Délice d'Inferi » - je ne vous dirais pas ce qu'il contient – jusqu'à être complètement saoule. A chaque fois qu'un joueur boit un verre, il doit effectuer un gage (lancer un accio sur un objet lourd, faire une figure en nimbus 2001 ou autre). Si le joueur gagne, c'est au suivant, s'il rate sur gage en revanche, les autres joueurs hurlent « SOBAKAAAA ! » lui plonge la main, un coude, un pied, une jambe ou encore la tête entière de force dans un sac rempli de gnomes de jardin aux crocs acérés. Je dois avouer que je n'ai jamais compris le but final de ce jeu mais soit... l'originalité d'une telle pratique, et les hurlements qu'elle provoque, méritait bien qu'on en parle.
Enfin, je vais te parler de mon jeu qui est, de très loin, mon préféré. Il s'agit du jeu du « Survivant ». Un nom directement inspiré du célèbre Harry Potter qui n'a rien a voir avec le jeu du même nom qui a parfois lieu dans les châteaux de notre école. Non, j'ai bien proposé une fois à Lust Caféine de mettre en place le véritable jeu du survivant dans la forêt interdite mais...pour des raisons que j'ignore elle a refusé.
Le but du jeu est simple. On commence par choisir un lieu propice tel qu'une forêt, un terrain vague ou autre. Dans ce terrain, quelqu'un est chargé de caché des « trophées ». Cela peut être ce que vous voulez : morceaux de papier avec symboles, boites de chocogrenouilles, argent, photos de Witchboy magazine... peu importe. Une fois les objets cachés, et lorsque la nuit est tombée, on amène un épouvantard (que l'on aura préalable capturé dans un grenier, une armoire ou autre) et on le libère. Bien évidemment on aura entouré le lieu d'une barrière magique pour ne pas qu'il s'échappe.
Je pense que vous aurez compris la suite : plongés dans le noir avec leur baguette magique comme seul moyen d'y voir, les différents joueurs doivent retrouver les trophées dissimulés sur le terrain tout en évitant le plus possible de tomber nez à nez avec l'épouvantard. Un jeu terrifiant ! Je dois admettre que très peu de joueur vont jusqu'au bout de l'activité puisqu'ils reviennent rapidement en hurlant, mais c'est ce qui le rend si ludique !
Je pense avoir donné suffisamment de pistes, aussi j'espère t'avoir éclairé... Quant à vous très chers lecteurs, n'hésitez pas à me donner vos avis : quel est votre préféré ? Et vous, avez vous une idée de jeu amusant ?
Petite parenthèse, on m'a posé plusieurs fois la question suite au premier « Ask Jesse », vous pouvez bien évidemment m'envoyer vos question par hibou (mais je ne garanti pas d'y répondre car je dois faire le tri sur différents critères).
Article rédigé par Jesse Riders et Tony, illustré par Lust Caféine